Quand l’âme pleure le blues les sanglots du bottleneck Savent traverser le temps savent traverser l’espace En poinçon d’universel ses larmes sont la préface De l’éternel livre humain livre aux Presses de l’échec…
Le désespoir naît puis meurt l’espoir s’envole et retombe Lorsqu’un homme arrive au monde il aspire au clair du jour Tout n’est que pure élégance au noir d’hier il est sourd Et jamais au grand jamais il ne connaîtra la tombe…
Dans chaque chose nouvelle il s’émerveille il apprend La grammaire est difficile il conjugue les contraires Son idéal se ternit devant tous les arbitraires La pureté se corrompt disparaît le transparent…
Il n’est plus qu’un rejeton traversant ses décennies Un anonyme témoin membre de l’humanité Le ticket de son voyage a peu de validité Et toutes ses vanités perdront leurs hégémonies…
S’opère alors un transfert le candide disparu Va draper le jeune Enfant qui lui ne sait pas encore Que l’innocence se perd que le temps la déshonore Et tout le multicolore est un beau rêve incongru…
Voyez-vous ces cimetières Et leurs fleurs tout en granit Voilà l’illustre zénith Des vivants perclus d’œillères…
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Quand l’âme pleure le blues les sanglots du bottleneck Savent traverser le temps savent traverser l’espace En poinçon d’universel ses larmes sont la préface De l’éternel livre humain livre aux Presses de l’échec…