Ma mère vient de mourir Pour mon père cela date Dans le temps qui se dilate Cette onde ne sait périr Sa source ne peut tarir Son lit dessine un stigmate…
Que dire de leurs défauts La mort canonise-t-elle Dans un destin qui se scelle Eclipsant tous porte-à-faux Pour des regards triomphaux Où la gloire se révèle ?
Bien évidemment que non Leur humanité demeure Mais si mon souvenir pleure C’est pour une autre raison Devenant une oraison Une flamme intérieure…
C’est parce qu’ils m’ont aimé Au plus loin de ma mémoire Répétitif vibratoire L’amour est un résumé Ce sentiment sait germer Tout le reste est dérisoire…
Et bien tout pareillement -Plus fort que ce qui m’entache- Je veux que mes enfants sachent Que d’un saint tressaillement Dans un pur scintillement Je les aime sans relâche…