Notre archéologie au champ du souvenir De la terre d’hier fait parfois apparaître Des traces du passé qui sans nous prévenir Du temps perturbent l’ordre ébranlent tout notre être Par une émotion qu’il ne peut contenir…
C’est une chansonnette une photographie Un visage croisé l’ivresse d’un parfum Et tout ce révolu d’une chorégraphie Va devant nous danser pour un moment défunt L’étrange clair-obscur de sa biographie…
Combien d’autres ainsi que l’on croit oubliés Dorment dans la mémoire -insolite hivernage- Les chemins du présent se trouvent fendillés Quand d’un fossé surgit dans un bref harponnage Des spectres de jadis à peine maquillés…
Au fond de notre esprit des sourires des larmes Hibernent doucement squattent l’inconscient Pour surgir quelquefois -trépidantes alarmes Qui troublent le soleil du jour insouciant-… Les djinns de la psyché s’exhument en vacarmes