Le rhinocéros blanc tout en haut de la liste Est donc bien le prochain le décompte est parti L’espèce va mourir -folie irréaliste- Cet effroyable scoop tombe sans démenti…
Folie irréaliste étant pourtant réelle Un animal de plus à quitter le vivant Ce n’est pas le premier -notre époque est cruelle- Ce n’est pas le dernier demain va dérivant…
Il dérive vers où (?) vers quelle catastrophe Vers quelle apocalypse -et qui peut le savoir (?)- Le tissu de la vie est fait de quelle étoffe L’homme dans tout cela voit-il venir le soir (?)…
Qu’une planète terre un seul écosystème Dans l’interaction l’Humain les animaux Comme les végétaux dans ce présent extrême Traversent aujourd’hui des vents inamicaux…
Sous ces cieux incertains le futur se dessine Ou plutôt se griffonne -il est tout gribouillé- Inverser la vapeur voilà ce qui fascine Est-il encore ouvert ou déjà verrouillé (?)…
Mais après le rhino si venait sur la liste Si l’échéance était -cauchemar garanti- Celle de l’homme-sage -est-ce surréaliste (?)- Ce délire est parfois quelque peu pressenti…
…
Dans la douceur paisible D’un Eden retrouvé -Peut-être est-ce risible- Je me mets à rêver…
Je rêve d’harmonie Je rêve aussi de Paix Dans la polyphonie D’arpèges de respects…
Fait générateur de ce poème : Mort en mars 2018 de Sudan, Le dernier mâle rhinocéros blanc.