Installé sur un banc je vois passer les gens Je vois passer la vie assis face à moi-même Les armées du hasard aux nombreux contingents Marchent vers l'avenir ignorant la bohème Ignorant leur destin de futurs indigents...
De tout petits enfants d'honorables ancêtres Se croisent dans le temps sur ce même trottoir Qui sait que ces soleils sont autant de fenêtres D'immeubles inconnus d'une ville-dortoir La même solitude habille tous les êtres...
Quelques mots échangés quelques banalités A chacun sa tendresse à chacun sa tristesse L'enfant pleure maman le vieux l'aridité De son quotidien bien loin de sa jeunesse Le sablier s'écoule en continuité...
Nous sommes celui-là nous sommes celui-ci La leçon de la vie est qu'il nous faut attendre Oui mais attendre quoi de lui dire merci Pour le bonheur offert souvent sans trop comprendre Pourquoi prochainement nous partirons d'ici...