Le vertige est colossal Le constat paradoxal Le temps gomme autant qu’il lisse Dans les jours qui s’accomplissent…
Demain va désintégrant Ce qui se montrait flagrant Les écarts qui nous séparent L’avenir les contrecarre…
Un ado torse bombé Contemple un petit bébé Il est dans un autre monde La faille est plus que profonde…
Mais pourtant dans un après Aux mêmes tourments concrets Les deux seront des adultes Aux identiques tumultes…
Attendez encore un peu -La vieillesse nous émeut- Similitude évidente Solitude débordante…
Et puis dans une blancheur Cadeau du temps accoucheur Leurs ossements tous semblables Seront indissociables…
Et puis dans l’éternité En parfaite égalité Ils auront tous le même âge Partage d’un héritage…
Pas d’étonnement pour le cartésien. L’écart en pourcentage avec le temps se réduit. C’est simple évident et mathématique ! Loin de la froideur des sciences exactes la poésie pose sur le grand monde, sur les choses un autre regard… C’est pour cela que j’aime son univers, son monde où deux plus deux ne font pas toujours quatre…