L’odeur de la mort partout nous empeste L’odeur de la mort parfume le temps Comme si la vie était indigeste Et qu’il en fallait juste un petit zeste Pourtant ses beaux fruits sont tous très tentants…
L’odeur de la mort sait être inodore Pour mieux nous trahir hypocritement Notre temps compté n’est qu’un oxymore N’est qu’un crépuscule habillé d’aurore Qui joue avec nous très adroitement…
L’odeur de la mort sait être sauvage Elle nous agresse avec cruauté Sans nous prévenir par un torpillage Rapide et directe elle nous ravage Avec une grande efficacité…
La peur de ce port où sévit la rouille Éternellement travaille le cœur Qui là fait le fier qui là s’agenouille Et qui parfois même à la fin s’embrouille Voyant que le temps sait être vainqueur…
L’odeur de la mort déjà nous embaume Très simple est le deal naître pour mourir Savourer la vie en est un symptôme Qui colle à la peau sinistre fantôme Qu’absolument rien ne peut attendrir…