Aucun poème n’est -dans une solitude- Qu’un menhir solitaire au cœur de l’infini Au sein d’un grand désert où le réel s’élude Où le poète nu serait seul démuni…
Chaque poème nait dans une résurgence Dans le continuum de cet espace temps Qu’est notre humanité que le poète agence Voguant sur le toujours sur ses flots haletants…
Aucun poète n’est -dans un froid sanctuaire- Qu’un ermite reclus résigné froid passif Si parfois l’encre est noire et même mortuaire C’est que de notre mer il voit chaque récif…
Chaque poète nait en voyant par le prisme D’un regard subjectif qui sait forcer le trait En se laissant porter par le pleur d’un lyrisme Qui chantant l’opposé dresse notre portrait…
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Aucun poème n’est qu’une fleur isolée Sa couleur son parfum relève d’un bouquet D’un tumulte vivant -et pas d’un mausolée- Où la vie est à l’œuvre au sein d’un grand banquet…