Voyez ce jeune enfant qui court en souriant Perçoit-il son bonheur -fendant l’air il gambade- Lui le voit ce vieillard au regard larmoyant Lui que l’âge a rendu si souvent vacillant Car les strates du temps sont une fusillade Jouer l’indifférent qu’une fanfaronnade…
C’est idem pour l’argent si l’on en est privé Dans ce manque on conçoit -par sa cruelle absence- Que certains dans ce cas se laissent dériver Car dans le dénuement savoir positiver Ce n’est pas évident mais facile est l’errance Il faut un minimum pour vivre avec décence…
Et c’est ainsi pour tout comme aussi la santé Entre fièvre et douleur pris par la maladie Ce que nous sommes là nous fait désenchanter Lorsque l’alitement vient nous violenter On voit les jours d’avant telle une mélodie Pourquoi faut-il des pleurs pour savourer la vie…
Parce que le temps fuit Constamment je m’efforce De goûter aujourd’hui Avant le grand divorce…
Puisque tout doit périr Que ce jour soit sourire L’amour il faut chérir Et je veux Te le dire...