Donc je n’existais pas même en simple ‘projet’ Aucun gentil clin d’œil non ne m’envisageait Alors que tous et tous pauvres de quelques haines Riches de leurs amours éparpillaient leurs gènes…
Dans ma ligne ancestrale il se trouve bien sûr Des princes des brigands qui loin de leur futur Qui loin de mon présent vivaient dans une époque Qu’ils n’avaient pas choisie et qu’aujourd’hui j’évoque…
C’est idem pour le lieu la vie est un hasard Aux multiples écueils -ce n’est pas du billard- Aux multiples facteurs qu’au final on moissonne Qui font ce que l’on est qui sournois nous façonnent…
Enfin bref je suis là dans la marche du temps Avec d’autres relais -que des intermittents- Qui feignent d’ignorer que le vain les subjugue Alors que le futur organise une fugue…
Nous faisons le spectacle abusé d’un égo Abusé d’un nombril d’un esprit démago Epaisse est la grisaille elle se croit lumière L’invulnérable roc sera vite en poussière…
Un soi-disant grand rôle un soi-disant petit Une fausse Joconde un réel graffiti Enterrement sans tombe une insignifiance Imposant mausolée une belle prestance…
Cela dans un demain d’autres le subiront Ignorant tout de nous vite ils nous oublieront La folie est à l’œuvre elle va continue En sentiers escarpés pas en belle avenue…
…
D’un arrêt sur image avec de la hauteur L’avenir et jadis ému je les regarde Ici sont mes enfants là sont tous mes aïeux Au-delà les humains avec l’œil empathique J’y pense simplement pas en accusateur En prenant du recul tout un trouble s’attarde Je les vois comme moi je me ressens comme eux -Fusion déroutante onde fantomatique-...
Nota : écrit en cette croisée des chemins qu’est mon existence, entre passé et futur, en pensant à ces paroles du Nouveau Testament qui déclare au sujet d’hommes d’hier « ils avaient des sentiments semblables aux nôtres », ainsi qu’à ce vers de François Villon, « Frères humains, qui après nous vivez »...