Entre rêver sa vie entre vivre ses rêves Se tend tout un abîme à l’étrange froideur Rivage solitaire aux désertiques grèves Balayé par un vent fier de son impudeur…
Va lobotomisé dans son inexistence L’être éperdument seul -tout n’est qu’inconsistance- Errant dans un ailleurs il marche au ralenti Ce naufragé du temps au futur englouti Sous un plafond de verre à l’étrange insolence Essaye de percer ce monde du silence Une larme s’écoule en inaudible cri Dans ce présent muré vivre semble proscrit…
Etrange négatif où la nuit qui se lève Ecarte à tout jamais l’ombre de la couleur L’arbre semble debout mais dépourvu de sève Il est comme un hiver qui dessine une fleur…