Qui perçoit l’arbre qui pleure Nu dans le froid de l’hiver Aucun oiseau ne l’effleure Le noir remplace le vert Dans demain qui n’est qu’un leurre…
Où sont tous les mois d’avril Les enfants leurs cache-cache Tout n’était « Qu’ainsi soit-il » Mais le temps n’est rien qu’un lâche Seul hier reste viril…
Tout le passé se déroule Chaque larme est un cristal Lorsque le futur s’écroule Reste qu’un mémorial Hanté d’une épaisse foule…
Mais dans ces derniers instants Qui donc pourrait le comprendre Les souvenirs envoûtants Ne sont même pas à vendre La vie est un contretemps…
A l’heure du chant du cygne L’arbre va presqu’abattu Mais il demeure très digne Cet honneur est sa vertu Jamais rien ne l’égratigne…