Dans sa course le temps sait découper l’espace C’est le calendrier sa régularité Mais pourtant celui-ci n’est aussi qu’un rapace Ignorant jusqu’au sens du terme ‘charité’…
Car étant plus cruel que ne l’est la Grande ourse Il nous invitera sur son Grand chariot Il en sera fini de notre brève course C’est de toujours ainsi banal scénario…
Au départ des vivants chagrinés se souviennent Tombeaux entretenus recevant bien des pleurs Puis arrive l’oubli la règle est draconienne Tombeaux à l’abandon sans même quelques fleurs…
Le présent c’est la terre autour des corps célestes Sont connus et nommés comme nos souvenirs Qui sauront s’éloigner -que d’orbites funestes- Inutiles regrets inutiles soupirs…
Dans sa course le temps nous met sur sa charrette Nous serons aspirés comme par un trou noir Il rit de notre orgueil vanité d’opérette Nous sommes sous son joug tous à son ‘bon’ vouloir…
Dans sa course le temps sait nous rendre anonymes Inconnus du futur poussières de cosmos Les multiples hier savent être unanimes Chronos nous a vendus à ce vil Thanatos…