Ton rire fluide et clair, limpide et cristallin A l’éclat délicat des corolles liquides Par la rosée nacrées d’un reflet opalin, Ô velours de ta voix, envoûtante et languide !
A cette heure tranquille où le calme s’échoue Un bruit d’aile en la nuit rend plus céleste encore Le reflet de la lune en ta prunelle floue, Moire d’onde profonde embellie d’un accore
Le galbe de ton corps balance au vent léger, Il ondule et rosit, s’élance tel un lys, Ton flanc à la senteur de la fleur d’oranger Embrase mes baisers en ce puits de délices.
L’arpège de tes doigts compose mes soupirs, Epouse les détours et secrets de ma peau… Ô l’infini frisson quand fusent les plaisirs ! Murmure de l’amour où tout nous semble beau…
Qu’il est doux, qu’il est doux, de vivre auprès de toi, Tigresse aux yeux gris vert grondant l’apaisement ! Ô, bleu d’ombres sucrées où la nacre chatoie, Instant où les amants râlent au firmament !