Distillant leur poison, servi dans des calices, Cérastes voire aspics, tacticiens tapinois, S’approchent ces serpents susurrant leurs blandices, Futur persécuté ne songe à des sournois !
Fats, fiers , fanfarons, ces finauds mirliflores Flattent leur auditoire et feignent de souffrir Eloquents et filous, ces fieffés matamores Prétendent assistance à leur victime offrir !
Ils n’ont point leur pareil pour s’allier un complice, Minable profiteur, et faible de surcroît, Comprenant l’intérêt, l’œil brillant de malice, A s’allier au démon qui promet passe-droit…
Le champ de la famille et la loi du silence Sont de bons nids douillets pour les plus tortueux, Soyez faible ou perdu, lors, de la pestilence Vous subirez l’odeur et le goût monstrueux…
Ces faux audacieux, sous un manteau de brume Se disent des martyrs voulant laver l’affront, En leur gueule béante on voit des flots d’écume, Il n’est point d’abjection faisant rougir leur front…
Assassins en puissance et sourds aux meurtrissures Persiflant et sifflant, ainsi sont les pervers, Et leur serre acérée avive vos blessures Suprême jouissance en leur triste univers …