Voilier , éclat d’émail serti dans de l’azur, Scintille, brille au loin et marie l’horizon Avec la lumière, et ton galbe pur Murmure de l’écume la blanche oraison
Les spi et foc tendus jusqu’à n’en plus pouvoir Forcent la gîte, et l’âpre lutte du vent Arrondit l’océan, ce divin ostensoir Qui berce en son sein ton sillage d’argent
Tu glisses, vif, sur les ombres abyssales Fais fi des ouragans rendant ta voile terne Et tu te joues des gris, ces sombres habits sales Dont la mer se pare quand elle se met en berne
Libre comme le goéland sans entrave Voilier, bref baiser entre ciel et mer Mordant comme la vague qui étreint l’étrave Tu planes doucement sur la brise altière…