Ave, César Ceux qui vont mourir te saluent ! Ave, César Il n’y a pas que dans tes arènes que l’on tue !
Centurion ou légionnaire, Apatride ou orphelin, C’est cuirassé de fer Que tu forges ton destin.
Tu es le bras vengeur Armé du glaive de guerre. Tu tomberas au champ d’honneur, Souillé de sang et de terre ;
Des froids hivers de Gergovie Aux arides déserts d’Arabie, Tu donnes encore ta vie Pour que s’érige la Turbie.
A la gloire d’un auguste monarque Inlassablement tu combats ; Au profit d’obscurs oligarques De vie tu passes à trépas.
Sur les champs de bataille à présent éteints, Retentit encore le fracas des armures. Dans les méandres de ses desseins, Dieu immortalise à jamais ta droiture.