Pour gage elle s'allonge et doucement s'allège Sous le halage exquis du plaisir, oh! allai-je A cet ange si volage avouer que je suis Cette dentelle qui lui sied et que je suis?
Ado-rable négresse! un déluge d'éloges Ne pouvait rien changer : toujours je vis des loges Où mouraient mille amants à tes yeux de jais mais, Jamais pour eux ne lui leur éclat que j'aimais!
Pourtant j'attends la nuit comme une tare et glisse En des songes obscurs sur ta peau de réglisse, Et tu pars car je sais, je suis un écrit vain Dont j'ignore l'auteur et non un écrivain!
Je n'ai pas un beau je et ton jeu toute l'heure (Un sein qui fuit avec la douleur d'un doux leurre!) , Epreint mon cœur : nul jeu ni de mots ni demain N'empêchera mes doigts d'aller, mais jeu de main…
Fou, les jours j'énumère et nu meurs, mais lis, cite Rimbeau de Laire, et las, d'un distique licite Ceins le vers de ton œil, vibre au noir, et pas tant Au dessin indécent de ce sein épatant…
De bar en bar je cours dare-dare et l'on s'aime Barbares dans l'étreinte et les cris que l'on sème! Tu frémis à ma joie! Oh ! Te voilà sage... où Déchaîneé et offerte à mes traits de sajou!
Mais chaque jour, je sens encor cette étamine, Etoffe où las étouffe et mon âme et ta mine Radieuse, lippue!_alors ton pas lent,beau Me rappelle qu'il n'est qu'un étrange lambeau!