Parfois je m'évapore en leurs formes mouvantes, Que sculpte un vent expert de son souffle enivré Et qui berce toujours leurs structures pesantes, Si légères pourtant dans l'éther azuré.
Flottant déçà, delà, sur leur mer d'atmosphère, Ils exposent souvent d'ivres mutations A qui sait contempler leur substance éphémère Savamment empruntée aux lévitations.
A leur posture fière on dirait des sculptures Aux galbes animaux, humains ou monstrueux Mais toujours vaporeux, et leurs folles courbures Prônent la torsion du geste impétueux.
Ils haïssent les traits d'attitude certaine, Les couleurs exhalant l'inflexibilité Et planent comme un rêve à l'erre souveraine Sur l'humanité vile et mon cœur tourmenté…
Par moments accablés, ils gémissent et pleurent Et leurs larmes d'argent aux reflets frémissants Se mêlent chaque fois aux miennes qui se meurent Et hurlant, je m'envole en leurs cieux languissants…