Caressant le reflet cristal-aluminium De l’ascenseur glacé, vers le rez-de-chaussée Coule mon corps dolent, autrefois d’uranium Rêvant, où perlerait ma chair ivre et froissée.
Oh ! mon petit trou noir ! Tu t'en vas le soleil Dans tes tresses, filant bec ouvert d’astre en astre ! Plein de détresse moi, vers l’éternel sommeil, Je m’envole meurtri, de désastre en désastre…
Te souviens-tu ces mains dans mes cheveux rasés ?! Et mon corps plein d’abdomignons, sais-tu qu’il danse Ma belle obsidienne, imbibé de rosés, Ondulant comme un fil de ta coiffure dense ?
Mais ce soir dans un autre ascenseur on descend, Au sous-sol ma carcasse et toutes ses pensées, Qui se sont fait la paire au jade incandescent De ton œil, indécent par ses douceurs passées…
Oh ! pour d’autres phallus ton limbe s’est ouvert, Alors je me fous bien qu’on me jette à la morgue ; Je voudrais seulement que soit là ton œil vert, Et qu’il ne coule pas quand demain geindra l’orgue !
Soit longanime Lo, car je garde l’espoir Qu’à ta beauté métisse un jour je ressuscite, En coco sous ta langue, ou chanceux en miroir Ebloui par ton sein au reflet anthracite !