A la douceur de tes mains, je perds soit La raison, soit l'ardeur quand l'une anime De ses doigts longs ce frisson que perçoit Le flanc transi de mon corps unanime.
Sur mon grand front ton regard disséqueur Se pose encor : petite Eve hantée Par ma laideur, ma taille, dis, ce cœur Malingre a-t-il fui ton âme éventée ?
Je ne sais plus. Le chagrin l'a serré, Son pouls faiblit ; sache qu'il t'aime, rôde Comme un chien triste et dolent, lacéré, De ton iris il lape l'émeraude.