Quelle est donc cette odeur lascive et singulière, Dont le voile invisible embrase mon cerveau Et ravive en mon cœur la plus folle chimère ; Une joie extatique à l'émoi si nouveau ?
Est-ce quelque parfum occulte et bucolique Qu'abriterait dans l'ombre un pétale inconnu ? Est-ce un breuvage exquis dont l'effluve alcoolique, Oh ! léger, bercerait mon être mis à nu ?
Je ne sais. Plus j'avance et plus m'est doux l'arôme ; D'un pas soûl, je jouis, et l'iris flageolant, J'aperçois loin, trop loin, couché‚ comme un fantôme, A l'érotisme fou, le contour chancelant.
Abstraction sublime ! où mes baisers s'enlisent, Jusqu'en des os saillants, mais des oiseaux posés Sur son front dégarni, déjà me subtilisent La moire de ses yeux bleus et décomposés.