Le tableau de la vie portait le déguisement nostalgique de l Larmes versées d’un ciel voilé, Vents hurlant de détresse et de misère cachée, Parfum d’éternité émergeant des feuilles fanées, Arôme sacrée des châtaignes brûlés et du vin divinement rosé Tendres brises caressant les arbres enivrés…
Vieil oiseau infortuné, Attends-tu, comme les pommes aigres, la fin l’automne pour ê Vieil oiseau, as-tu jamais approuvé une joie dans ton passé Toutes les douleurs et mélancolies du temps t’ont déchiré… Ton gazouillement est devenu plus mûr tout comme cet automne
Vieil oiseau isolé, Récite la chanson de la rosée… La chanson de la pureté, La chanson de la rareté, La chanson des amours blessés, La chanson des histoires inachevées… Chante avec l’orchestre de la vie la symphonie exilée, La symphonie de la joie perdue et du bonheur visé, La symphonie des douleurs vécues et de la misère imposée… Chante vieil oiseau, chante pour oublier…
Vieil oiseau délogé, Défie ton destin et ne le laisse point te bouleverser, Ouvre tes yeux à ce monde isolé, Apprécie l’abondance offerte à l’humanité, Regarde les mers lointaines et ne cesse de les contempler, Regarde cet horizon et le mystère de sa beauté… Brise la coquille enrobant tes pensées, Sois poète pour oublier les vérités… Sois prophète pour empoigner l’éternité… Cherche dans ta solitude ta jeunesse dérobée… Cherche un bonheur dissimulé dans l’âme de ton cœur brisé Car toute misère cache une joie réfugiée…
Vieil oiseau abandonné, Admire l’aube matinale du début d’une nouvelle journée, Regarde l’horizon du Soleil d’automne intimidé… Lève-toi ô Soleil, lève-toi avec tes rayons illuminés, Et éclaire la vie des créatures désertées Et celle des créatures ignorant la Vérité… Pitié O Créateur, pitié ! Que l’aurore de cette nouvelle journée, Soit le début d’une nouvelle ère miséricordieuse pour l’huma