En extension de l'homme, La ville se déploie, Se loge dans les interstices.
Consumée par la flamme bleue de l'aube, Elle nait et renait nettoyée De toutes les humaines humeurs, Elle laisse la place immaculée, Et pourvoie à toutes nos dépendances.
Accrochée au corps Tel un vestige d'humanité, Elle dispense toutes leçons, En éducatrice sage et disciplinée.
La ville se fait fantomatique Et avale l'homme d'un trait, Elle absorbe la vie et recrache l'éternité.
La ville à ses rythmes propres, Qu'elle développe lentement, Des assonnances rares Qui résonnent en nous longtemps, Comme nos échos demeurent en elle.
Nous sommes perdus dans le ventre de la ville, Et sa panse gonflée nous digère lentement...