Arrête, Bête féroce! Ce feu Que tu nous lances Aux yeux, En guise de poudre De désespérance Dont chaque grain Eteint Tant d'étoiles Luisant Dans nos prunelles!
Arrête donc, Bête immonde! Ton jeu de la Passion... Arrête... Mais, en attendant... Dormons Tous égaux, Amis! Sous l'aile frileuse De l'espoir...
Mais en attendant... Que le printemps... Enfin s’approche On nous le promet Depuis si longtemps Vêtu d'un habit De festin Pour rayonner Parmi nous Dans toute Sa splendeur... onirique!
Mais en attendant...
C'était à peine Si nous entendions Le croassement funeste Du héron Rauque dans nos cendres Mais en attendant... C'était à peine Si nous nous retournions, Hagards, Vers le soleil Fictif Et glaçant Du présent…
Je ne peux attendre demain Prenez mes mains Ce soir