Toi qui a effeuillé Tant d'arbres frais ou vieillis Toi qui a vu couler Tant de navires maudits Toi qui a vu filer Tant de nuages bleus ou gris Toi qui a pu emplir Les rivières de tes larmes Mais aussi rembrunir Et réchauffer ton âme Par tant de jours ensoleillés Tant de liesse ou d'euphorie Toi qui par ces années Marquées de ces petits plis Sur ton précieux visage T'es tant enrichi Es devenu si sage Tu luttes contre le temps Tu le haïs parfois Pour tes cheveux d'argent Mais garde en lui ta foi N'aie aucune rudesse Contre l'éphéméride Car par ta grande sagesse En or sont tes rides