Rose suave du matin, messagère d'amour Ta beauté sereine luit comme le jour Ton sourire me rapelle tes dix sept ans Comme ces rosiers resplendissant au printemps
Ce matin tu as ouvert tes pétales au soleil Tu as attiré dans tes parvis l'abeille Mais cette tendresse douce et silencieuse Est fanée, combien tu es malheureuse
L'ombre de ta splendeur m'inonde De mille reflets remplis de lueur profonde Tu ornes l'immensité par de brillantes couleurs Parle-moi un peu du langage des autres fleurs
Le même langage inspire-t-il le lys à la rose? Ils sont différents comme deux béautés moroses Viendra un jour pénible et solitaire On s'en va, trainant nos pas sans nous taire
Le soleil aussi marche à sa décadence Et plonge tout dans l'ombre, dans l'innocence Pourquoi à la mort je te vois sourire D'un trait et d'une palpitation qui me déchirent?
Je sens tout en moi s'animer quand vient le jour La vie m'emplit et le coeur déborde d'amour Le soleil jette à la nuit mon existence ravie Oh quel remords! Voilà les relents de la vie.