Un nuage de tristesse voile l'horizon Et baigne tout le paysage en pleine saison Le dernier rayon du soleil dore le bleu de la mer Un silence écrase toute la nature, le steamer
S'en va, jetant sa dernière ancre au long du quai Une brume couvrit l'onde et la lumière vague Les enfants jettent des pierres, froidement ce qu'est Debout sur le port, je regarde s'ouvrir la vague
Triste comme un bonnet de nuit la vague espace Qui brille par un coup de foudre le matin passe Les oiseaux sifflent à mi-voix leur chant d'illusion Dans un ciel de nuées, lointain comme la vision
Je vois fuir un par un vers les ombres déchainées A l'azur tout disparait, de belles heures sonnées De vague et de lointain s'en vont évanouir De chacun une goutte de larmes pour nous éblouir
Les étoiles cessent de briller dans l'aurore Naissant pour l'autre ciel sans nombre qui vient éclore Quel est votre destin, vous qui vivez? Demain Chacun part avec un peu de terre dans la main
Seul, regarde à jamais dans le silence morne La disparition des étoiles adorées sans borne Pourquoi tarissent à l'âge où la prunelle est en fleur? Nos yeux doivent les pleurer d'une infinie douleur
Ils s'en vont, semblables au cri qui sort des lyres Sombres et l'ombre de leurs oeuvres sourit Comme le parfum des roses en un hiver vermeil Où le soupir va rejoindre les rayons du soleil.