Hier au soir, mon âme est plongée dans un silence J'ai contemplé dans une vision fragmentée Les souvenirs vagues et lointains de mon enfance Marqués sur de grandes vieilles pierres dorées
Le vent s'est levé et les effacés pour toujours Comme un coup de tonnerre, frappé jour après jour Ne m'a laissé qu'un piètre morceau pour relire Quand vient à l'horizon le chant de l'oiseau-lyre
Les étoiles sont dispersées, la nuit endormie M'apparait comme le visage d'une ancienne amie Dans ce coin assombri, mes paroles excèdent De cette réflexion sont tombées mes strophes en cèdre
Sur le soir perfide, angoissant et douloureux Mon esprit promenait en tous lieux d'un air voilé Comme ces gueux, mes yeux collaient dans cette allée
La mer saccageait la barque au coeur de la nuit A ce jour qui me ressemble à une feuille ternie.