Comme un chapelet qu'on égrène en silence Sa prière instante pour une existence ravie On se souvient de ce gosse, il aimait la vie Voué à un brillant avenir sa rude enfance
Il n'avait que onze ans, seul vivait avec sa mère Les épisodes tragiques d'une vie de femme Souffrant tous les accrocs d'une famille sans père Du moins l'espérance pouvait attiser sa flamme
D'une congestion cérébrale qui semblait incurable Un jour la pauvre succomba avec son sourire Et ses paupières veillaient encor sur son empire
Le môme voyait surgir devant lui un ciel minable... Se faisant homme, il garde la mémoire maternelle Que le temps a grandi sa tendre âme paternelle.