Cent fois tu as volé mes nuits Dans le sillage des cieux sans étoiles Je suis affolé Troublé jusqu'à perdre la raison J'ai glissé ma langue Sur tes seins à moitié-nu Pour faire la géométrie variable De ta séduction En gravissant l'asymptote du silence
Cent fois j'ai essayé de remonter En amont de ton plexus solaire La pesanteur de tes caresses Me jette en aval De la zone perturbatrice Pour apporter les couleurs ivres A l'esthétique classique de ta beauté Où mes yeux s'accrochaient Au rythme de nos enchantements Pour faire de la nuit Notre complice
Cent fois tu as fait Le tour de mon coeur Tu as dessiné le parterre De ma solitude Aux rives des pulsations Mes prairies je les ai construites Au ciel de tes vallées nocturnes
Cent fois tes mains ont humecté Mon corps qui gravitait Dans l'abime de ton océan Donnant à mes dérisions Une pente sous-jacente Qui faisait de mon corps ton otage J'ai plongé dans le rivage De ton insomnie Pour écouter les bruits De nos ''Je t'aime''.