Elle est morte la salope ce n’est pas trop tôt, Elle en avait des maniéres Elle gueulait à pleins poumons, Ventant Son maquereau rayé de vert, Son merlan en colère, Et ses moules, d’Espagne , Qui franchissaient à dos d’âne Les pyrénées deux fois l’an.
Avec son grand couteaux d’écaille, Elle étripait comme des volailles Tous les petits poissons. Sous son œil froid, tacauds grondins, Et barbarins, agonisaient dessus la glace, Pendant qu’elle leurs tâtait les ouïes la dégueulasse...
Des sardines de missel, envoyaient vers le ciel, Muettes, leur dernière prière ; A l’aide par pitié, il n’y a donc pas de justice sur terre ? Le bon dieu émue de les voir a son profit délaisser Poséidon Fit à la pécheresse un don : Un cancer ! Petits poissons, voyez C’est le crabe qui a emporté la poissonnière, Si ça, ce n’est pas de l’équité
Ne vous morfondez plus Lorsque vous trépassez Faites vous tendre, aimable, Comme le péché C’est vendredi à table! à table !