Ce doux matin d'été, belle dame assoupie, Vous êtes partie loin, silencieuse et discrète. Derrière vos yeux clos que l'on pense endormis Cachez-vous à jamais quelque pensée secrète ?
Cette dernière nuit, de quoi parlaient vos rêves ? De moments immortels à étreindre vos filles, Du regard de celui pour qui vous fûtes l'Eve Ou de quelques amis presque de la famille ?
Vous emportez, madame, vos mystères ardents Dans le vide abyssal que laisse votre absence Et l'infinie douleur de ce dernier silence.
Le temps était venu. Oui, bien sûr, c'était l'heure, Mais après vous survit, dans l'âme et dans le cœur Cet indicible amour qu'on a pour sa maman.