Il nous a attaché, là, à la barrière Sans même un regard en arrière Et s'est engouffré dans un bâtiment En criant : pas bouger, autoritairement. Assis sur le trottoir, côte à côte Les yeux fixés sur la porte Nous attendons anxieusement Attentifs au moindre déplacement. Les passants de loin, nous regardent. Les enfants, attirés se hasardent A venir fourrager de leurs petites mains Notre épaisse fourrure, couleur lin. Patiemment, nous nous laissons caresser Notre maître nous a bien dressé.
La porte s'ouvre. Vers nous, il s'avance Se met à genoux, et avec exubérance Nous félicite et nous caresse Et nous libère de nos laisses.