Sur le quai de la gare Noyé dans un épais brouillard Au milieu d'une foule pressée Nous t'avons accompagné, toute stressée.
A peine le train arrêté Vers le wagon 50, tu t'es précipitée. Juste le temps d'un petit baiser, Et entre les mains, tu m'as glissé, Pour poser sur ses lèvres Un baiser plein de fièvre.
Tu l'aimes, ce garçon Pour toi, animé de passion. Il te redonne le sourire Et le goût et l'envie de vivre.
Dans le train tu es montée, Un peu contre ta volonté, Déchirée entre l'envie de partir Et celle, de contre lui, te blottir.
La porte, sur toi, s'est fermée Et ton petit visage s'est déformé. Dans tes yeux des larmes ont perlé Lorsque le train s'est ébranlé.