D'un puissant coup de rein il décolle du sol Sans un bruit, sans un à-coup, il prend son envol, Pour sur le dos des courants déposer ses ailes Et planer libre et gracieux dans sa gestuelle.
S'élevant lentement au-delà des nuages Qui s'étirent en occultant les paysages, Il profite des rayons de l'astre du jour, L'emmitouflant telle une pièce de velours.
Ses vieux os le torturent depuis des millénaires, Mais il n'est bien, que là haut, loin des sombres terres, Seul à tournoyer, dans des mouvements fluides Et rapides, dans le ciel bleu d'azur limpide.
Son ombre court sur la mer de nuages blancs Lui tenant compagnie des heures durant, Accompagné des reflets chatoyants Que laissent ses écailles dans le soleil couchant.
Et dans un piqué parfait et majestueux Il fonce vers les flots tempétueux, Conscient que son dernier jour et ses adieux N'auront pour seul témoin que les cieux.