Les mots me font défaut pour exprimer Tout ce qui manque à mon présent. Je vis, mais me laisse encore abîmer Par tout ce vilain passé, trop récent, Par ces ponts, encore impossibles à couper Par ces obligations sans cesse imposées Qui font que ma vie prend un rythme chaloupé Avançant de guingois, comme névrosée.
Tout stagne, et j'y laisse des plumes. Je n'ose pas tout envoyer « péter » Par crainte, que la guerre se rallume Et que je sois de nouveau « maltraitée ». Et pourtant l'envie est bien présente De hurler mes vérités et ma colère, De devenir méchante et blessante, Et qu'enfin la situation soit claire.
Et sous prétexte, que tout se passe gentiment Je fais des efforts, encore et encore, Pour ne pas le blesser inutilement Pour ne pas que la situation se détériore. Alors que je n'ai qu'une envie Le savoir loin de moi, à jamais Pour pouvoir avancer dans la vie Et vers le futur, marcher désormais.