Quand Mon pied marin divague C'est dans tes pas que j'aperçois L’engrenage de l'itague Où d’office je suis parfois Destin courbé, bonne blague Du bel ange déchu qui ploie
C’est à la fin de la saison Quand on n’entend plus de « je t’aime » Et c’est la mort du poème Puis la survie à déraisons…
Sans gouvernail qui zigzague Je suis cette nef aux abois D’ans l’onde bleu et noctivague Et qui parfois pourtant rougeoie La mort au doigt une bague Qui m’abîme puis qui me noie
C’est à la fin de la saison Quand on n’entend plus de « je t’aime » Et c’est la mort du poème Puis la survie à déraisons…
Coque vide et âme vague Je suis mes courbes qui ondoient Le flan percé de cette dague Et quand tu n’es plus qu’autrefois… Mer emporte sur ses vagues Colporte encor’ ma mort de toi
C’est à la fin de la saison Quand on n’entend plus de « je t’aime » Et c’est la mort du poème Puis la survie à déraisons…
J’ai échappé à la madrague Un mât brisé qui ne s’éploie… Comme un arbre tordu qu’élague Un deuil de vie et puis de joie Les pieds en sang, un cœur qui vague Et libre, seul, je me déploie
C’est à la fin de la saison Quand on n’entend plus de « je t’aime » Et c’est la mort du poème Puis la survie à déraisons…
Prison binaire ce goulag Cette question s’impose à moi Me transformer en gyrovague Ou vil démon sans foi ni loi ? L’âme vide et morne cague Je coule par manque de choix
C’est à la fin de la saison Quand on n’entend plus de « je t’aime » Et c’est la mort du poème Puis la survie à déraisons…
Gisez idées en valdrague Je suis le Roi que l’on déchoit A Bogotá ou même à Prague Un corps meurtri et maladroit L’esprit ailleurs qui s’évague, Je cherche encor l’ombre de toi
C’est à la fin de la saison Quand on n’entend plus de « je t’aime » Et c’est la mort du poème Puis la survie à déraisons…