Un poète s'en va, comme une fleur qui tombe, On ne voit pas le temps passer ! Qui porte le berceau jusqu'au bord de la tombe, La vie...mais qu'est-ce que c'est ?
Camarade ou grand frère épris de communisme, Copain à nul autre pareil, Il a chanté tout haut l'amour et l'humanisme, Rêvé de mourir au soleil !
L'existence et la mort sont l'immense mystère, Heureux celui qui meurt d'aimer ! On peut, tout un chacun, trouver la paix sur terre, La guerre est folle à décimer.
Pourtant, devant nos yeux, que la montagne est belle, Le chêne épouse le roseau ! Dans ce monde hésitant qui se bat, se rebelle, Restera-t-il un chant d'oiseau ?
La liberté pour tous est souvent en voyage Ou sous la chenille d'un char ! Je veux crier son nom jusqu'au bout de mon âge, La voir entre nuit et brouillard.
Nul être vieillissant ne guérit de l'enfance, Voit sa jeunesse à l'horizon... Pour une femme on peut, belle espérance, Aimer à perdre la raison !
Aragon le disait : c'est l'avenir de l'homme, La bonne adresse du bonheur, Un coeur fragile et tendre et pourtant libre comme Un papillon sur une fleur.
Est-il vrai que demain nous dormirons ensemble, Je ne puis vivre que de toi ! Lorsque d'un grand amour on s'aime et se ressemble, C'est toujours la première fois...