Que ton beau chant s'élève en céleste parure, Toi, cet ardent poète au ton juste et vermeil ! Or, pourpre, argent, carmin, font naître le soleil, Emperlent chaque soir de cieux en déchirure.
Les mots de sang, de feu, mêlés en mordorure, Bercent le monde antique aux rives du sommeil ; Ils tressent la couronne à l'éclat sans pareil, Et l'âme des tombeaux frémit sous leur marbrure.
Chaque îlot, par ta plume, a teinte du corail, La clarté d'un regard illumine un vitrail... Tout devient pur joyau dans l'ivresse du rêve.
Sur un sonnet, parfois, au murmure du vent, J'imagine la mort décrétant une trêve, Conquérant tu parais...Imperator vivant !