La mode est le sujet qui divise ou qui tente, En irrite beaucoup, mais que le monde chante, Une farce souvent qui vaut bien qu'on en rit... Car tout le monde y joue, admire ou la subit ! Les plus récalcitrants n'y voient que la sottise Qu'une minorité parfois provoque ou bien attise.
La mode, c'est tendance, est de mal se raser... La barbe c'est viril, mais cela fait jaser ! Après crane tondu, la crête à l'iroquoise, Qui saura dessiner une invention narquoise ? Du pauvre malheureux au sportif plein d'argent, L'élégance est au top avec l'air indigent.
Du grand présentateur au simple journaliste, Nul ne peut échapper, c'est l'uniforme triste... Hélas ! Acceptons-là cette mode qui plait Qui fait s'enfuir le beau dans l'univers du laid... Lorsque d'un SDF on montre le visage Ou l'habit négligé, cela devient l'usage.
De grande épidémie à la provocation, Les trous dans le blue-jean en sont l'attestation ! Les piercings en tous points, l'afflux des tatouages... Ainsi d'un jour à l'autre on traverse les âges ! Les interviews nombreux sont truffés de "voilà" Qu'imite le quidam amoureux du " blabla".
Pour les faiseurs de mode, on voit bien la devise : "Je pense et donc tu suis", que tout le monde vise... La laideur à la mode est sur un piédestal Jusque dans la musique et le sentimental : Je t'aime et moi non plus, demain c'est le divorce... Après les mots d'amour, on veut montrer sa force !
La mode se démode et change constamment, Elle a un seul bienfait : le renouvellement ! Chaque génération rit de ce qui précède, Mais suit, tels les moutons, et finalement cède A ce qui s'offre à tous, qu'on veut aussi tenir : La jeunesse éternelle et son frêle avenir !
