Ais-je vu ton sourire un jour sur mon berceau, Eclairant ton visage en tendre sentinelle ? La guerre était chez nous, affreuse criminelle, Ne laissant, de l'espoir, pas le moindre morceau.
Pourtant, au fil des jours, apparut un vaisseau, La liberté revint, printemps d'une hirondelle. Tu devins, pour beaucoup, l'éclat d'une étincelle, Et notre enfance allait, fuyant dans le ruisseau.
Tu courais, généreuse, au chevet de souffrance, Offrant ton coeur si grand à l'autre en abondance, Et puisant ton courage au flot de charité.
Le souvenir, parfois, ne retient que l'ivresse De l'amour englouti dans ton humanité, Aujourd'hui, mon regard t'envoie une caresse !