Au berceau d'un enfant, je vois naître le monde, Se lever le soleil sur un nouveau printemps, Le tout premier clin d'oeil du futur éclatant Au petit grain de blé sur la terre féconde.
Au regard d'un enfant se mire un ciel d'azur, Un oiseau prend son vol au fil blanc d'innocence, Vers un chemin fleuri de contes et romances Et de grands océans où voguent des coeurs purs !
Le rire d'un enfant, c'est l'univers qui chante Dans la lumière ardente aux songes de l'été... Je le voudrais aussi joie de l'humanité Qui souffre démunie, dans l'ombre, agonisante !
Dans les yeux d'un enfant, je vois grandir l'espoir, Un lumineux flambeau, cette petite flamme, Une douce lueur où vient s'allumer l'âme Pour éclairer d'amour le silence des soirs.
Dans les jeux d'un enfant se perçoit l'aventure, La marelle incertaine au céleste parcours, Le jeu du chat perché sur le destin qui court, Chevauchant les saisons sur sa fière monture.
Le chagrin d'un enfant, c'est le bruit du torrent Rebondissant toujours de sanglots et de larmes, Comme l'écho des cris d'un peuple qui s'alarme De la misère hurlante au coeur de l'homme errant.
Tous mes rêves d'enfance aux nuits inassouvies J'aimerais les revivre, entrouvrir le tiroir... Mais scrutant l'avenir au reflet du miroir, Du berceau d'un enfant, je vois danser la vie !