Dans la nef inconnue où de noirâtres portes S'ouvriront en grinçant, à nos corps en lambeaux, Non, Satan...Tu n'es rien face à des amours fortes ! A l'unisson, deux coeurs brandissent des flambeaux.
Nous nous embrasserons jusque dans les abîmes Pour narguer les enfers peignant la mort en noir... Quand les vers et le temps rongeront leurs victimes, Un éternel soupir retiendra l'éteignoir.
Amoureux égarés dans le vide ou l'errance, Nous aurons à la main le bouquet d'espérance Et son parfum de rose embaumant le cercueil.
Ô Dieu ! N'éteins jamais le brasier de nos âmes... Si le diable l'emporte avec le sombre accueil, Nous brûlerons ensemble au gouffre ardent des flammes !