J'aimais souvent m'asseoir sur un très vieux rondin Ou l'antique fauteuil trônant dans la cuisine... Avec ma soeur, un frère, une brune cousine, On cueillait tout l'amour et les fruits du jardin.
Imaginant des jeux, en ton esprit soudain, Pour éloigner nos peurs, ô douce Mélusine ! Près du feu pétillant de bonheur et résine, Tu faisais fuir une ombre au geste d'un gourdin.
Lorsque tombait la neige, aux hivers de frissons, Qui ne restait blotti bercé par ces chansons Faisant danser le rêve et les mots en caresse ?
Je suis seul à chérir cette image de nous, Jaunie à mon regard inondé de tendresse... Celle où l'on se pressait, câlins, sur tes genoux !