Aux Maîtres de jadis, le respect...on le doit ! Ils suivaient le chemin d'écriture, équilibre Qui se perd au hasard d'un temps qui se veut libre De ces règles d'hier, en les montrant du doigt.
Lamartine et Hugo, Mallarmé, Baudelaire, N'avaient-ils pas ce feu pour allumer l'esprit ? De leur plume on sent naître un frisson dans l'écrit, Chez Rimbaud et Verlaine : art et vocabulaire.
Les vers, douce musique, accompagnaient les chants Et les couleurs du peintre offraient une aquarelle, Comme une source vive à l'aube intemporelle Qui fait couler des pleurs sur des soleils couchants.
En notes de la rime, enluminant l'espace, Leur génie indomptable enlaçait les amours, En jouant sur les sens et le parfum des jours, Tous ces bonheurs perdus au fil du temps qui passe.
Un poème, aujourd'hui, se veut dessin abstrait, Des mots en avalanche, écoute difficile... La poésie ancienne est ce brillant fossile Qui garde d'une époque : éclat, recherche, attrait !
Dans ce monde inventif qui se veut sans contraintes Et déclame aux moulins ses cris de liberté, Chacun voit au miroir de la modernité... La mode a ses plaisirs et ses folles étreintes !
Poètes disparus aux vagues d'abandon, Vous survivrez toujours sur l'océan du rêve ! Dans le passé, je marche et cueille sur la grève Votre âme ou son reflet dans le bleu du chardon !