Blanc, beur, noir
Pays d'égalité,
Acceptons tous ces frères,
Tous ces gens immigrés,
Fuyant toutes leurs misères.
Et ces nouveaux enfants,
Portant un bel espoir,
Ces mélanges de sangs,
Aux couleurs blanc, beur, noir.
Souvenons-nous encor de nos vraies origines,
Indo-européens et hordes venues de Chine.
Les hommes ont circulé, allant toujours vers l'ouest,
Pour conquérir des terres, des richesses et le reste.
Pays de liberté,
Rappellons-nous naguère,
Les peuples colonisés,
Pour y prendre leurs terres.
Le grain y a levé,
Aujourd'hui l'on peut voir,
Les plants ainsi germés,
Aux couleurs blanc, beur, noir.
En Amérique enfin, c'était le bout du monde,
Les hommes ayant compris que la terre était ronde,
Changèrent de direction, puis allèrent vers le sud,
S'emparant de contrées, de déserts riches et rudes.
Le mot fraternité,
N'était, selon nos pères,
Pour ce monde de pitié,
Qu'on menait en galère.
Terminé l'esclavage,
Les enfants peuvent avoir,
Un avenir plus sage,
Aux couleurs blanc, beur, noir.
Le temps a fait son oeuvre, la liberté aussi,
L'envie saisit les hommes, les idéees ont muri.
Allant du sud au nord, cherchant l'eldorado,
Ils franchissent terres et mers, en avion, en bateau.
Après notre fierté,
Acquise au fil des guerres,
Vient une vérité,
Pour les pays prospères.
C'est le temps du partage,
Au-delà des frontières,
Le temps du métissage,
Aux couleurs blanc, beur, noir.