C'est un bel arc-en-ciel de baisers et d'ivresse Sous le regard de feu qui semble dire "aimer"... Après le ciel d'orage on veut tout ranimer : La clarté d'une étoile, un rayon de tendresse.
C'est le brûlant désir inondant de frissons Tous les sens et la peau malgré chaque fissure, Le baume de douceur sur l'intime blessure Ouverte par le temps : maladie ou soupçons !
C'est la vague des jours qui porte ses mensonges Camouflés en bouquets de "je t'aime" et de fleurs, La caresse des mots pour effacer les pleurs Sur la plage de l'âme où vont mourir les songes.
C'est l'émoi sans pareil d'un pardon à genoux Qui pose sur les coeurs l'harmonie en surface Et réclame sans fard à l'amour quoiqu'on fasse, Rien de plus qu'un appel au bonheur entre nous.
C'est le corps qui se ride en sillons d'existence, Creusés par les labours et les froids des hivers, En notes de musique étreignant quelques vers Pour conserver à deux l'allure et la prestance.
C'est l'impensable crainte au parcours du destin De devoir laisser l'autre au flot d'infinitude Pour un lit de regrets, d'immense solitude Et ne plus partager la table du festin.
C'est l'encre indélébile au livre méritoire Ecrit par une plume alors qu'on est vivant, Qui ne s'efface pas sous le souffle du vent Et raconte au futur un peu de notre histoire.