Il arrive soudain comme vient la tempête, Vous saisit tout le corps, envahit votre sang ! C'est le ciel tout entier qui tombe sur la tête... On veut cacher le nom du mal envahissant.
Il se tapit dans l'ombre et tourmente votre âme, Distillant chaque jour son venin, son poison, Souffle le vent de mort pour éteindre la flamme Ou voiler de noirceur le bleu de l'horizon.
Il progresse en silence et, sans arrêt, vous ronge, Tel un rat mort de faim grignotant dans la nuit... Ne laissant qu'un reflet au beau miroir du songe Et peut-être une étoile en cet espoir qui luit !
Il recule, parfois, mais souvent se propage, Aussi vite au matin que le fait la rumeur, Et quand vient le moment de déchirer la page, On chuchote, en secret, sur l'affreuse tumeur !