C'était mon copain...Bécaud en chansons
Il manque ton sourire aux marchés de Provence,
On n'entend plus les cris du marchand de ballons...
Le pays d'où tu viens a perdu sa jouvence,
Pourtant je te promets que Jules est au violon.
Ton âme a disparu de la vente aux enchères,
Elle est au magasin, rempli d'antiquités.
Pour chaque enfant qui naît au lit de la rivière,
Alors, raconte un peu tes amours de l'été.
Les Tantes Jeanne et Lise, au temps de Nathalie,
C'est merveilleux l'amour, tu le faisais danser !
Lorsque la pluie viendra, je t'amène Marie,
Un dimanche à Orly, je ne fais que passer.
Quand tu rêves là-haut, perché sur ton étoile,
Fais-moi signe une fois, depuis ton bateau blanc...
Les baladins s'en vont, le vent pousse la voile,
La corrida, toujours, vient la rougir de sang !
Merci beaucoup l'ami pour le train de la vie,
Quand le poète est mort, on regrette l'absent
Qui joue encor Chopin, là-bas à Varsovie...
L'hirondelle, à jamais, fait naître le printemps !
Crois-moi ça durera, l'important c'est la rose,
L'amour et l'amitié, les cerisiers sont blancs ;
Un pierrot fait des bonds, rien n'efface les choses
Quand un homme est heureux, hier et maintenant.
On prend toujours un train pour quelque part au monde,
Comme un petit oiseau de toutes les couleurs.
Demain c'est carnaval, tous entrons dans la ronde,
Les croix et les marins emportent les douleurs.
Si tu ressens, parfois, l'immense solitude,
L'indifférence, aussi, qui vient pour nous cacher
Charlie au paradis, son ciel de négritude...
Tiens, je te tends mes mains, je reviens te chercher !